Changement climatique, effondrement de la biodiversité, maltraitance des animaux, pollution... De plus en plus de voix s'élèvent pour demander la reconnaissance des droits de la Nature, pour mieux protéger les êtres vivants - forêts, rivières ou glaciers - et eux. leur permettre de se défendre devant les tribunaux.

Pourquoi la personnalité juridique devrait-elle être réservée aux seuls humains et aux entreprises ? Sans attendre la révolution qu'une telle reconnaissance suppose, les juges de nombreux pays n'hésitent déjà pas à invoquer l'urgence de changer de paradigme, d'édicter un contrat naturel.

Les juristes de Notre Affaire à Tous dressent ici un état des lieux de la question, à l'heure où les droits de la Nature s'affirment de plus en plus au sein de la société civile, et lèvent les doutes que cette perspective pourrait inspirer quant aux mécanismes offerts par le droit de l'environnement et la démocratie environnementale. Car une chose est évidente : le passage de l'anthropocentrisme à l'écocentrisme ne peut se faire en dehors du droit.